Préparation sac d’évacuation ou comment et pourquoi faut-il bien ranger son sac .Ce n’est pas un mince détail, le rangement du sac ne doit pas être pris à la légère. Les randonneurs et les militaires n’apprendront rien de nouveau dans cet article destiné à chacun(e).

Préparation sac d’évacuation adéquat

Le volume du sac d’évacuation doit être proportionnel à la charge que le porteur peut trimbaler sans trop d’efforts. L’effort est relatif, tout autant que le volume du sac exprimé en litres, et la charge de poids qu’on veut y mettre.

De 50L À 80L de contenance moyenne pour un sac d’évacuation à durée indéterminée, le choix d’un sac d’évacuation peut vite devenir cornélien vu tous les aspects qu’il faut prendre en compte, aspects parfois contradictoires. Les sacs militaires sont une bonne alternative car ils sont souvent moins chers que les sacs de grande randonnée et sont optimisés pour un usage en conditions difficiles.

Sac militaire

D’un vaste choix, les sacs à dos pour usage militaire sont souvent équipés du système molle diffusé par l’OTAN. Ceci permet d’aménager son sac en y greffant facilement des poches supplémentaires bien pratiques pour la pharmacie, et pour les effets ou équipements voulus rapidement accessibles.

Ajouter des poches agrandit le volume du sac, ainsi on peut par exemple transformer un sac à dos molle de 50L en sac 65L avec j’ajout de poches. Les sac à dos militaires sont robustes mais plus lourds que les sacs pros de grande randonnée.

Seul bémol polémique du sac militaire, c’est le look opérationnel qui divise tant de survivalistes, certains sont pour et d’autres contre. Il semble qu’il n’y ai pas de vérité absolue sur ce sujet:

Si vous voulez, participez au débat en cliquant sur cette phrase, vous serez redirigé vers le forum ami, france-survivalistes!

Personnellement je ne suis pas contre, même si j’approuve les remarques des « farouchement contre » qui défendent la prudence, avec une discrétion maximale, et en laissant moins deviner aux autres l’étendue des matériels possiblement embarqués dans le sac. De mon point de vue, le sac militaire est le meilleur rapport logique/qualité/endurance/prix et n’est pas plus difficile à assumer qu’un sac civil, car les sacs militaires sont très répandus dans le civil.

-Le débat ici, sur le forum ami France-Survivalistes-

https://francesurvivalistes.1fr1.net

Choisir un coloris uni, le beige va bien car il peut ensuite être sali. Observer les SDF et échanger avec eux sur ce thème, le sac militaire est robuste, durable, moins cher, et attise très peu la convoitise des voleurs…. Si le look général n’est pas militaire même si adéquat au terrain, peu importe le sac, et si on est trop militarisé en équipements verdâtres, une housse de sac civile bien crade fera l’affaire, non ?….

Sac de randonnée

Nous citons Lafuma™ ou Millet™, le fin du fin, mais Décathlon™ explose tous les prix avec un excellent matériel qui à l’usage se révèle technique, bien pensé, solide et relativement durable. Seul bémol des sacs de randonnée, la rançon du succès en gain de poids c’est que le matériau est parfois difficile à réparer en cas de lacération. Le nylon tend à s’effilocher. Personne n’est à l’abri, j’ai eu moi-même un zip cassé sur un sac Millet™, 30 ans d’âge… mais dans mon cas, le matériau synthétique n’est déchiré à aucun endroit. C’est du super matériel. Mais en cas de KK ,le sac doit me semble-t-il, être moins inflammable…

Un sac de marque suggère un porteur riche ou aise, un sac décathlon suggère le sac pris en urgence au fond du placard. Tout ceci est théorique, mais tenons compte des aspects suggestifs des marques ou apparences du point de vue d’un crotale.

Un sac Décathlon™ pourrait bien être moins dangereux à assumer qu’un super-matos de grande rando à grand prix, sauf si on enlève l’étiquette. C’est aussi une solution intéressante de démarquer son sac civil de grande randonnée pour éloigner les friands à sang froid ou chaud….

Dans tous les cas, on choisira de préférence un sac à dos avec des bretelles bien épaisses, une sangle-ceinture et une sangle ventrale.

Préparation sac d’évacuation : répartition du poids

Dans l’idéal, le plus lourd en bas et le plus léger en haut. Avec un sac bien équilibré, la marche est beaucoup plus facile. Les grands poids dans le haut du sac peuvent déstabiliser le porteur lors de passages de terrain délicats, et rendent le port du sac inconfortable.

Bien entendu, les gamelles qui brinquebalent et la gourdasse qui se balance au fil des pas, ne sont pas recommandés. Les gamelles sont rangées avec la bouffe, et la gourde toujours pleine si on utilise un camel-back intégré au sac (voir pourquoi plus bas).

Deux sacs plastiques gris, type sac poubelle épais grand volume, 1 sac pour l’ensemble de l’intérieur du sac et un autre sac destiné aux effets vestimentaires secs (les vêtements secs).

Au fond du sac d’évacuation, on trouve une réserve d’eau dans une vache à eau souple, solide et compressive (eau de réserve, pas eau de consommation), et « les vivres », nourriture en rations, déshydratées ou préparées, gamelles et ustensiles, matériels non urgents, vêtements, duvet, bâche. À ce titre, la pierre à feu, le couteau, la lampe frontale, l’edc sont sur le porteur, pas dans le sac. La majeure partie du volume est destinée aux vêtements. C’est léger mais ça prend beaucoup de place.

Bien entendu, les objets contondants ou rigides sont protégés par des housses ou empaquetés, comme nos ciseaux acérés dans la pharmacie. Le sac ne doit pas opposer de surface dure lors d’un contact: le mou autour et dessous, le poids dessous, le rapidement accessible en haut.

Effet de carène liquide

Vous avez probablement déjà marché avec un bidon d’eau à moitié vide. Plus le poids se déplace, plus il donne une direction de force, vers la droite ou la gauche si on avance sur deux pattes. Cet effet est néfaste à l’équilibre, et c’est d’autant plus vrai pour un marcheur. L’effet de carène liquide est produit par une gourde rigide à moitié vide, ou par une cargaison mal arrimée, qui balance et produit un effet de mouvement soumis à un facteur métronomique qui a une limite de basculement, puis le marcheur insouciant note mentalement cette limite et continue de marcher en compensant son « sac pendulaire ». Erreur, à l’issue il n’y a que fatigue inutile ou crampes, tendinites, irritations dans le meilleur des cas. La gourde à moitié pleine ne fait pas fatalement chuter le marcheur, mais elle ajoute une contrainte cognitive qui peut altérer d’autres propensions naturelles qui font appel à l’équilibre, comme l’ouïe.

C’est en ceci que le rangement d’un sac de randonnée ou sac d’évacuation, doit être peaufiné pour remplir son rôle et éviter au porteur d’être incommodé.

Rangement des vêtements et du reste

Comme pour le reste, on rangera ce qui est susceptible d’être utilisé à court terme sur le dessus de la pile de vêtements. On ne plie pas les fringues, on les roule, c’est plus compact, facile à ranger et ça ne se froisse pas .

La trousse de toilette prend sa place avec les effets vestimentaires. Lorsqu’on a le temps de s’occuper de soi, c’est qu’on a la tranquillité pour déballer le fond du sac. Si vous êtes équipé(e) d’une tente, la porter en dessous du sac, bien arrimée dans ses sangles, est la meilleure option pour à l’inverse, pouvoir camper sans défaire le sac…

Pour manger, c’est pareil, il faut un périmètre de sécurité donc si les conditions permettent de cuisiner, on peut aller chercher le nécessaire au fond du sac. Dans une poche extérieure du sac, on peut engranger des aliments vite ingurgités et nutritifs pour forcer la marche en sautant des repas, si nécessaire.

Le duvet trouve souvent sa place sur le dessus de la pile, car il est facile à dégager pour accéder au dessous, dans son sac de compression, c’est le plus gros « encombrant/léger » et le léger dans le haut du sac soulage le porteur au long cours.

Sur le tout dessus, poche ou sangles, le poncho et les effets de l’instant (masqueNBC, combi, effets chauds en hiver saisonnier ou nucléaire, etc…) rapidement accessibles sans défaire son sac, doivent se trouver au dessus extérieur immédiat. De même que la bâche impérative pour monter rapidement un camp sommaire (grande averse, retombées, cendres,…)

Préparation sac d’évacuation ,les fondamentaux

Outre le choix des matériels qui dépendent des moyens ou sensibilités de chacune et chacun d’entre nous, ou des choix stratégiques adoptés pour ressembler au fond (le camouflage!), 

  • Le chargement du sac doit être réfléchi et rationnel (logique)
  • Pas de déséquilibre latéral
  • Choisir un sac avec sangles ventrales et de ceinture
  • Forme du sac homogène, pas de défauts symétriques le plus souvent causes de problèmes
  • Contenant d’eau de réserve compressible
  • Le lourd en bas, le léger en haut
  • Le pronostiqué vite utilisable dessus et le reste au fond
  • Les spécialités (pharmacie, munitions, pêche, poche à feu, matos de survie,etc…) séparés et rangés dans des poches extérieures. Le couteau et le silex toujours sur l’homme ou la femme: si on perd le sac il nous restera toujours ceci, un couteau et du feu.
  • De fait, le sac bien rangé est plus confortable à porter, si on a bien choisi notre matos, minimalisé notre facteur matériels/charge, optimisé les polyvalences matérielles, et pensé à un rangement de sac opérationnel et rationnel.

Quelques exemples de sacs chez notre partenaire, asmc.fr :

  Marque Modèle Prix
ESSL 50L– 65 x 20 x 39 cm- 2.4kg
Berghaus 45L– 33 x 55 x 25 cm- 1.5kg
ESSL 65L- 70 x 25 x 37 cm– 2.2kg
Mil-Tec 55L55 X 30 cm-1.9kg 
Tasmanian Tiger 52L65 x 32 x 24 cm– 2.9kg