Il y a certains points qui reviennent récursivement dans les médias, sur le survivalisme et surtout sur les survivalistes.

Politique et survivalisme

Cette volonté farouche de définir le survivalisme comme l’évolution du mouvement neo-nazi des années 60, est heureusement en train de s’estomper.

Maintenant « les spécialistes bureaucrates » classent les survivalistes en catégories.

J’en conclus que ce n’est pas le survivalisme en lui-même qui est source à polémiques, mais la démarche d’autonomie du survivaliste.

Une détermination affranchie de la normalisation, orientée et voulue par les « décideurs ».

Le survivaliste est aux antipodes de là où on voudrait le mener, tel un veau inconscient et résigné (dépendance vitale).

Ce n’est pas parcequ’on est survivaliste, qu’on est forcément d’un courant politique.

La majorité des survivalistes sont apolitiques, pas sans opinions, et on ne peut plus pragmatiques.

De mon point de vue, le survivalisme n’est pas né dans les années 60′ mais est la base antédiluvienne sur laquelle l’homme a évolué en civilisations complexes.

Je ne nie pas qu’avant les années 60′ il n’existait pas le qualificatif « survivaliste ».

Mais si on prend en compte le fait des évolutions technologiques et matérielles qui ont radicalement changé notre mode de vie:

celle ou celui qui décide de prévoir à parer aux catastrophes en anticipant, est perçu de nos jours comme un risque potentiel à ce que d’autres le suivent.

Ou réfléchissent au sens vital de la démarche d’autosuffisance. Ce qui a pour effet secondaire et néfaste au système établi de porter un mauvais coup à l’économie globale, en favorisant une économie de subsistance locale et plus…économe justement:

Une économie économique…  ce serait formidable, non ?

Études sociologiques

Les survivalistes pensent à un tas de dangers possibles et se préparent à y faire face. Oui.

Mais ça ne reste que des dangers théoriques et potentiels.

Ce ne sont certainement pas les survivalistes les plus angoissés, mais on les remarque car ils parlent des dangers.

Ça explique cette volonté farouche de classer les survivalistes à des extrêmes politiques, des sectes, des originaux pas futés…

Ce n’est pas nous qui dérangeons, mais ce que nous véhiculons en appelant à réfléchir sur des questions gênantes, celles qui dérangent.

Il est très présomptueux et irresponsable de vouloir comme le sociologue Bertrand Vidal, nier les raisons d’être propres du survivalisme.

Comme les dangers planétaires, à l’origine même de nos existences, dangers cosmiques, sismiques, etc, auxquels s’ajoutent maintenant les armements nucléaires et autres armes de terreur létale.

C’est très bien en termes de sociologie, mais la sociologie importe peu au survivaliste, dès lors qu’elle est encadrées par des règles contemporaines qui définissent le correct et l’incorrect.

Tout le monde a une roue de secours dans sa voiture, ne pense pas en avoir besoin mais l’a quand même.

Ceci rend-t-il les automobilistes susceptibles d’être classés comme « la caste des voitureux » ou les paranos de la crevaison ?

Alors si la roue de secours n’était pas obligatoire, t’en aurais une quand même pour pas te retrouver comme un con en cas de crevaison.

Les neo paranos

Ensuite il y a ceux qui parlent de neo-survivalisme. neo-survivalisme ? c’est quoi ça ? c’est un non-sens absolu.

La parano de la catastrophe ecolo….comme si ça n’avait jamais eu lieu autre part, ou on va faire comme si….

Alors lorsqu’on vit sur un territoire quadrillé de centrales nucléaires, sans abris prévus pour la population…

Dans un pays belligérant qui outrepasse le droit international, dans un contexte mondial inédit…

Est-ce de la parano ou une forme de lucidité prudente d’essayer d’anticiper au mieux une possible situation difficile à venir ?

Newton dirait que ce qui te tombe sur la gueule c’est jamais par hasard.

Nier les catastrophes à venir possibles revient à nier les catastrophes passées, et les cataclysmes en tous genres s’étant abattus sur le monde depuis sa naissance:

Création de notre lune, comètes, radiations gamma, météorites, volcans, tsunamis, tremblements de terre.

Auxquels s’ajoutent maintenant les dangers anthropiques avec une récurrence d’incidents 1 fois tous les 20 ans. Voir Hiroshima, Tchernobyl, Fukushima, sans parler de Monsanto et des lobbies de  l’industrie chimique …

Paranos, peut-être, c’est une question de point de vue. Dans 5 ou 10 ans tu dirais peut-être juste « prévoyant ».

Le succès du survivalisme en France

Donc pourquoi ne pas prendre le problème dans l’autre sens ?

Dire que le mouvement survivaliste s’amplifie à cause des restrictions de libertés, de la propagande incessante et lourde à laquelle nous sommes soumis? de la vampirisation des individus, des peuples, des nations, de la planète ?

 

À l’heure du délit d’opinion légiféré, nombre de gens qui tiennent à leur libre arbitre et à leur liberté préfèrent aller se mettre au vert.

Une vie simple dans un environnement propice à l’autosuffisance et au développement des questions les plus brûlantes qui animent chaque être intelligent.

Il faut du temps, de l’espace et du calme pour atteindre la sagesse à laquelle chacun aspire.

Vivre en paix, avoir un toit, une bonne soupe et apprécier la nature environnante, le bruissement d’un ruisseau, le chant d’un oiseau.

La fin du monde ?

On entend souvent parler des « peurs » du survivaliste. Tu as peur toi ?

On entend dire aussi qu’il y aurait comme une envie latente et malsaine de fin du monde chez les survivalistes….

…certains abrutis allant même jusqu’à faire une parallèle avec certaines sectes tristement connues, au destin funeste…

Et si bien plus qu’une envie d’apocalypse c’était un gène très ancien mis à l’épreuve ?

Si le fait qu’il n’y ai plus de territoires ou contrées vierges à découvrir frustrait en quelque sorte un besoin génétique tout à fait humain.

Le gène de l’exploration qui a toujours été le moteur principal de l’évolution de notre espèce.

Que peut il y avoir de plus effrayant et grandiose à la fois de vivre l’an 1 ?

Ça a peu de chances d’arriver, mais il y a objectivement plus de chances que ça arrive un jour que tu remportes l’euromillions cette semaine.

La survie de l’espèce

Ce sera soit l’un soit l’autre, à terme on disparaîtra ou on s’étendra en tant qu’espèce.

Mais entre-temps, dans un avenir plus proche, il pourrait intervenir toutes sortes d’événements terrestres majeurs propres à justifier une préparation survivaliste.

L’espèce humaine est une espèce exploratrice, on n’y peut rien.

Et la prochaine grande exploration de notre espèce sur cette planète sera suite à un changement brutal, ou ne sera pas, nul ne peut le savoir mais il serait imprudent d’en nier l’éventualité.

Le survivalisme sur franceculture

Sur franceculture, en conclusion d’un article intitulé « le survivalisme se modernise-t-il », article pas mauvais malgré quelques sournoiseries, on y voit différentes approches et points de vues.

Avec le concours du sympathique libraire Mathis Bialas-Vanhelle, plus orienté théories pour vivre dans la nature, mais dont le travail poussé mérite d’être cité, et Denis Tribaudeau ,guide pro, dont l’excellente réputation n’est plus à faire depuis longtemps.

Je salue aussi l’interview de Laurence Talleux (asso.échappées sauvages)  qui a su trouver les mots qui avaient un sens pour le journaliste, parlant plus de traditions anciennes oubliées récemment, de remèdes de grand-mère et de résilience sur le concept socio-écologique dont je vous ai déjà parlé.

Mais la conclusion de l’article avec le sondage qui tue sur facebook définit le fond:

« Face à la catastrophe, une vieille question de philosophie resurgit : l’homme est-il naturellement bon ou naturellement mauvais ? « 

Quel rapport avec le survivalisme? preuve en est donc que dans le cerveau reptilien du journaliste, la menace la plus pressante est d’ordre humain, pas cosmique ni naturel.

homme-bon vs homme-mauvais

Alors, bon ou mauvais l’homme ? question piège car cette question ne trouve aucun sens ni racine.

C’est exactement comme si on voulait définir le temps avant le big bang. La question en elle-même est un non sens total.

Ce qui n’existe pas dans l’horizon visible d’un événement ne peut pas être perçu sur un plan spacio-temporel, et encore moins mesuré.

Autrement dit, notre perception seule définit notre réel. Sans le bien pas de mal et sans le mal pas de bien.

Tout n’est question que de point de vue, l’homme bon pour toi peut être mauvais pour moi et inversement. C’est pas un scoop, chacun le sait intuitivement.

C’est le genre de réflexion stérile qui écarte des vraies questions, celles qui ont un vrai sens à être posées à l’humanité, et il y en a.

wk